Le chien des Basquerville
(le roman - 1901)
Arthur Conan Doyle
en 1914
Sherlock Holmes
portrait de Sidney Paget -1904
Paysage du Dartmoor dans le Devon en Angleterre
Le chien des Baskerville
(1ère adaptation du film - 1914)
Le chien des Baskerville
(film de 1959)
Le chien des Baskerville
(film - 1978)
Le chien des Baskerville
(téléfilm - 2000)
Le chien des Baskerville est un roman écrit par Sir Arthur Conan Doyle, écrivain et médecin écossais, publié en 1901. C'est l'une des plus célèbres aventures de Sherlok Holmes, mais au cours de laquelle il apparaît très peu, contrairement au Docteur Watson qui deviendra le principal protagoniste de l'histoire.
1889, Dartmoor, dans le sud-ouest de l'Angleterre. Selon une légende vieille de plusieurs siècles, un chien démoniaque crachant du feu de sa gueule géante pourchasserait les membres de la famille Baskerville. Lorsque Sir Charles décède dans des circonstances troubles, Sherlock Holmes et le docteur Watson enquêtent. Ils doivent protéger le dernier descendant de la famille, Sir Henry, revenu du Canada pour hériter du domaine familial.
Bande annonce: Le chien des Basquerville (1959)
Bande annonce: Le chien des Basquerville (1978)
Les productions des premiers films feront appel systématiquement à des chiens de race Dogue allemand.
Dans le film de 1939, la production jette son dévolu sur un Dogue Allemand de 70 kilos du nom de Blitzen, qui correspond parfaitement à la description effrayante que Conan Doyle fait du personnage. L’acteur sera renommé Chief pour préserver la réputation du film, car la montée du nazisme suscite alors une vive antipathie vis-à-vis des Allemands.
Dans la version de 1959 de Terence Fisher, le chien incarnant la bête était un grand danois portant un masque.
Ce n'est que dans les dernières productions que les races de chien changent avant de finir en image de synthèse en 2010.
📌 Si dans le roman, le chien est un molosse recouvert d'une colle chimique pour lui donner une apparence fantastique (« Sa gueule soufflait du feu ; ses prunelles luisaient comme des charbons ardents ; autour de ses babines et de ses crocs vacillaient des flammes »).
Dans la majorité des adaptations au cinéma, les productions on fait l'impasse sur cet artifice phosphorescent, souvent par manque de budget, et ont préfèré montrer la bête comme un simple chien agressif, ce qui diminue beaucoup son impact sur l'histoire.
Après avoir arrêté d'écrire les aventures de Sherlock Holmes depuis quelques années (1893), ses lecteurs lui réclame de nouvelles aventures, Conan Doyle finit par céder. Pour écrire son roman, Conan Doyle s'est inspiré de la légende des chiens fantômes du folklore britannique et d'une légende concernant Richard Cabell III, un tyran qui aurait vendu son âme aux forces du mal et assassiné sa femme. Il visitera plus tard la région de Dartmoor et écrira à sa mère « C’est un bel endroit, très triste et sauvage, parsemé d’habitations préhistoriques, d’étranges monolithes, d’abris et de tombes ». Le nom des Baskerville, sera inspiré par le nom du cocher d'un de ses amis journalistes: Harry Baskerville.
Les chiens fantômes (Black Dogs)
L’ère victorienne se passionne pour le folklore régional. Les noms donnés à ce fantôme diffèrent selon les régions. Généralement plus grand qu’un chien ordinaire, touffu et les yeux rougeoyants, ce chien noir est l’objet de témoignages oraux et de chansons recueillis au XIXe et dans la première moitié du XXe siècle par les folkloristes dans les Îles Britanniques.
Les apparitions du chien noir sont souvent associées à des orages (comme celle de Bungay, dans le Suffolk). Elles se situent souvent dans les carrefours, les cimetières, les lieux de l'exécution et sur les voies antiques. Cependant, au pays de Galles, elles se limitent à la mer, et aux paroisses du littoral. Sur la côte du Norfolk, la créature est censée être amphibie, sortant de la mer pour voyager de nuit sur les voies isolées.
Les chiens noirs sont presque toujours malveillants, mais quelques-uns seulement (comme les Barghest) sont directement dangereux. La plupart ne sont en eux-mêmes qu'un signe de la mort, associé d'une façon ou d'une autre au diable. Certains, cependant, comme les chiens Gurt à Somerset et le chien de la pendaison Hills (ci-dessous) peuvent parfois agir avec bienveillance.
Les chiens noirs les plus connus sont sans doute le Barghest du Yorkshire et le Black Shuck d'East Anglia.
Dans le Lancashire, il existe un spectre chien nommé Gytrash, Corbeille Striker ou Shriker ou encore Skelkill (Skelkill est le nom le plus répandu dans toute l'Angleterre)
Dans l'île de Man, il est nommé Mauthe Doog, ou Moddey Dhoo (chien noir en mannois). On prétend qu'il aime hanter les environs de Peel Castle. Les gens de l'île croient que quiconque voit clairement le chien mourra peu de temps après la rencontre. Il est mentionné par Sir Walter Scott dans The Lay of The Last Minstrel.
Sur l'île Anglo-Normande de Guernesey, il existe deux chiens noirs. L'un, Tchico (dont le nom est composé de tchi et coh, deux mots de la langue normande signifiant chien), est sans tête. Il est censé être le fantôme d'un ancien bailli de Guernesey, Gaultier de La Salle, qui fut pendu sur de fausses accusations. L'autre chien est connu sous le nom de Bodu ou tchen Bodu (tchen signifiant chien en guernesiais). Son apparition, se déroulant le plus souvent dans le Clos du Valle, annonce la mort de l'observateur ou d'un de ses proches. De nombreuses autres apparitions ont été décrites, généralement dans des endroits dont le nom est issu du mot « bête ».
L'homologue du chien noir au pays de Galles était le gwyllgi, le « chien des ténèbres », une effroyable et funeste apparition dotée d'un souffle puissant et de flamboyants yeux rouges.