Napoléon traversant les Alpes sur son cheval Marengo (tableau de Jacques Louis David)
Squelette de Marengo (musée de l'armée à Chelsea en Angleterre)
Napoléon à la bataille d'Eylau probablement sur le cheval Le Vizir (tableau d'Antoine Jean Gros 1807-1808)
Dépouille restaurée du Vizir (musée de l'armée à Paris)
Napoléon, Joséphine et Fortuné (dessin anonyme du 19ème siècle).
Au soir du 9 mars 1796, alors que Napoléon et Joséphine rentrent à l'hôtel Chantereine, Fortuné barre au futur empereur l'accès à la demeure (dessin anonyme du 19ème siècle).
Napoléon 1er a disposé de plus de 100 chevaux pendant toute sa carrière, pour différents usages (déplacement personnel, traction de berline, landau...) avec une préférence pour les chevaux de race arabe, mais 2 d'entre eux furent ses favoris: Marengo et Le Vizir.
Marengo (1793-1831) est un étalon de race arabe, de robe blanc gris, de petite taille (145cm au garrot) provenant probablement du haras El Naseri en Egypte. Il a été ramené après la bataille d'Aboukir en 1799 à l'âge de 6 ans
Il participera à de nombreuses batailles, dont Austerlitz, Iéna, Wagram, Waterloo et sera blessé 8 fois.
Il sera capturé en 1815 lors de la bataille de Waterloo par William Petre, un baron anglais qui le revendra à un lieutenant colonel des Grenadier Guards , (le plus ancien régiment d'infanterie britannique). Il meurt à 38 ans et son squelette amputé de 2 sabots (un des sabots a servi de tabatière et l'autre comme encrier) sera préservé pour finalement être exposé au Musée national de l'armée à Chelsea.
Le Vizir (1793-1826) est un étalon de race arabe de haut rang (il est appelé Le Vizir plutôt que Vizir), de robe gris clair truité, plus petit encore que Marengo (135cm au garrot), offert par le sultan de Turquie. Il participera aux campagnes de Prusse et de Pologne et accompagnera l'empereur sur l'île de Ste Hélène, Il y restera jusqu'en 1826. Sa dépouille sera ramenée en Angleterre puis rendue à la France pour finir dans un grenier du Louvre pendant 30 ans. En 1905, le musée de l'Armée récupère la dépouille du cheval en très mauvais état et en juin 2016, une restauration sera réalisée grâce à un appel aux dons qui réunira la somme de 26 000 euros. Il est exposé dans une vitrine du musée où il est maintenu à température et humidité constante.
A noter qu'un troisième cheval aura marqué Napoléon: l'Ingénu également nommé Wagram, cheval de selle autrichien offert par l'empereur d'Autriche, sera le seul cheval qu'il emmènera avec lui durant son exil sur l'Ile d'Elbe.
📌 Napoléon ne semble pas avoir été un très bon cavalier, et de nombreuses chutes de cheval auraient été signalées dont celle de la veille de l'invasion der la Russie qui restera un mauvais présage selon son entourage.
Fortuné
Fortuné est le chien de Joséphine de Beauharnais. Ce carlin est connu pour sa méchanceté envers Napoléon Bonaparte, et il apparaît régulièrement dans les lettres adressées par Napoléon à son épouse.
« Vous voyez bien ce monsieur-là ; c'est mon rival. Il était en possession du lit de Madame quand je l'épousai. Je voulus l'en faire sortir : prétention inutile ; on me déclara qu'il fallait me résoudre à coucher ailleurs ou consentir au partage. Cela me contrariait assez, mais c'était à prendre ou à laisser. Je me résignai. Le favori fut moins accommodant que moi. J'en porte la preuve à cette jambe. » de Napoléon à Antoine-Vincent Arnault.
Doté d'un mauvais caractère, il s'en prend aux humains et aux autres chiens. L'animosité de Napoléon envers Fortuné est si grande que lors des voyages qu'il effectue en compagnie de sa femme, le général ordonne que le carlin soit placé dans une deuxième voiture sous la surveillance d'un serviteur de la garde-robe.
Le comportement agressif de Fortuné finira par lui coûter la vie en 1797, lors de la première campagne d'Italie, quand Joséphine décide de rejoindre son mari au château de Mombello près de Milan, accompagnée de Fortuné. Le carlin s'entend mal avec le chien du cuisinier, qui finit par le tuer dans les jardins du château d'un coup de mâchoire.
Joséphine remplacera Fortuné par un second carlin d'origine anglaise nommé Fox. Napoléon, se méfiant de lui, dit un jour : « je ne m'y fierais pas ; c'est un Anglais »