Jupiter le labrador dans la propriété d'Orvilliers de Georges Pompidou
Georges Pompidou Président français (1911-1974)
Jupiter est un labrador couleur chocolat qui restera dans les mémoires comme le premier représentant d’une longue lignée « labradorienne» à
l’Élysée. S’il ne met que rarement les pattes au palais, Jupiter est le fidèle compagnon de chasse de son maître tout au long de son septennat écourté.
Chaïm est un lévrier afghan qui préfère le confort de la maison d’Orvilliers, où il règne en maître. « Il était très prétentieux, c’était un chien
noble, qui avait le droit au canapé du salon, se souvient Alain Pompidou, et pas commode avec ça: quand on l’approchait trop, il grognait. »
Les lévriers de l'Elysée
Des lévriers ont été offerts en 1968 par le roi du Maroc à celui qui n’était encore que Premier ministre. Mais Georges Pompidou les considère plus comme des chiens de la République, attachés au domaine présidentiel, que comme des animaux de famille. «C’était un cadeau, il ne pouvait ni les renvoyer ni les donner», confie Alain Pompidou, le fils de l’ex-président. Pourtant, le chef de l’État est très cynophile. « Il a toujours eu des chiens. À l’Élysée, le maître des lieux prend toutefois soin des lévriers. Il leur fait construire un chenil et recrute un maître-chien pour s’en occuper. Ils ont parfois le droit de s’aventurer dans le palais et jusque dans le bureau présidentiel.
Suite au décès prématuré du président, un des lévriers se laissera dépérir; sa femme Claude Pompidou, le prendra avec elle à Orvilliers, loin de ce qu’elle appellera toujours « la maison du malheur »
📌 Comme de Gaulle, Georges Pompidou n'a pas mis en scène sa vie « canine» dans les gazettes pour plaire aux français. Pour Alain Pompidou,
la bonhomie naturelle de son père explique qu’il n’a pas eu besoin de recourir à ces artifices de communication: « Il avait une fibre personnelle très empathique, autant avec les animaux qu’avec les hommes. Il n’avait pas besoin de faire des photos bling-bling, son côté humain suffisait. »